Samedi 24 Juillet

Musique de chambre pour violon, alto et piano

Samedi 24 Juillet

20h, Église Sainte-Eugénie de Saillagouse

Ala Voronkova violon, Guerassim Voronkov alto, Nicolas Licciardi piano.

Programme

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Symphonie concertante K. 364 en mi bémol majeur pour violon, alto et piano (1770)

  • Allegro maestoso
  • Andante
  • Presto

Adrian Pertout (1963-)

Voyage à la terre de l’enchantement No. 434b

pour violon, alto et piano 2016 (Rev. 2019 pour « Saillagouse en concert »)

Johannes Brahms (1833 – 1897):

Trío Op. 40 en mi bémol majeur pour violon, alto et piano

  • Andante
  • Scherzo
  • Adagio mesto
  • Allegro con brio

Adrian Pertout(1963-)

En 2007, Andrián Pertout a obtenu un PhD en philosophie (PhD) à l’Université de Melbourne.  Les prix de composition incluent le prix Jean Bogan, le prix de composition Friends & Enemies of New Music (États-Unis), le prix Betty Amsden, et le prix Louisville Orchestra (États-Unis).  Il est actuellement président de la Melbourne Composers’ League (MCL), délégué australien de la Asian Composers’ League (ACL), et membre honoraire du Melbourne Conservatorium of Music, Université de Melbourne (2008-2015).  Sa musique a été jouée dans plus de quarante pays par des orchestres tels que les Orchestres symphoniques de Melbourne et de Tasmanie, The Louisville Orchestra, Orchestre symphonique de Jérusalem, Orchestres symphoniques du Tatarstan et d’Ouzbékistan, Orquestra Petrobrás Sinfônica, Orchestres symphoniques nationaux du Mexique et du Chili, Chœur national d’opéra et de théâtre et orchestre symphonique du Vietnam, Orchestre symphonique de Porto Rico, Orchestre Robot de la Fondation Logos, Orchestre Gamelan de l’Université de Hong Kong, et La Chapelle Musicale de Tournai.

Commentaires

WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791): Symphonie concertante K364 en mi bémol majeur

Pour violon, alto et orchestre (piano).    Composée en 1779, après le voyage de Mozart à Paris, où il connaît l’engouement pour ce genre musical, et son séjour auprès de l’orchestre de la cour de Mannheim, cette symphonie concertante a été écrite pour violon et alto, instrument dont il appréciait le timbre, avec accompagnement d’un mini orchestre (cordes, hautbois et cors). Ces circonstances expliquent le jalon essentiel que cette pièce constitue dans l’itinéraire musical de Mozart : il sort la symphonie concertante des limites de l’univers galant et du pur divertissement (séjour parisien) par l’enrichissement considérable de l’écriture orchestrale et le souci des timbres des différents instruments (séjour à Mannheim). Par son ampleur son intensité, sa gravité, cette œuvre annonce les pièces les plus élaborées de la maturité, les grands concertos, les dernières symphonies et le Requiem.

L’ample premier mouvement, ALLEGRO MAESTOSO, d’une grande noblesse d’expression déroule de longs échanges entre les deux instruments solistes et le piano dans un parfait équilibre.

Le deuxième mouvement, ANDANTINO, de caractère élégiaque est un chant poignant, d’une sensibilité préromantique.

Mais la passion de vivre du Troisième mouvement, PRESTO, brillant et élégant, l’emporte et efface la mélancolie, « le sourire refoulant les larmes », selon les mots d’un critique.

ANDRIAN PERTOUT (1963- ): Voyage à la terre de l’enchantement N°434b pour violon alto et piano (2016)

Andrian Pertout, né à Santiago du Chili, vit depuis l’âge de dix ans à Melbourne. C’est un compositeur australien, docteur en philosophie. Il poursuit un travail de musicologue, d’enseignement et d’animation auprès des universités de son pays et à l’étranger.  Ses œuvres sont jouées par de nombreux orchestres et formations de chambre dans le monde entier et récompensées par plusieurs prix, en tant que composition de musique contemporaine, en particulier aux USA.

Dans la lignée de Morton Feldman et surtout de Tom Jonhson, compositeurs américains, ses œuvres explorent les implications musicales liées aux organisations et combinaisons de nouvelles harmonies oscillant entre le tonal et l’atonal, ce qui donne une musique minimaliste, de type formaliste reposant sur des procédés logiques avec un arrière-plan mathématique.

Le titre de ce trio pour violon piano et alto (clarinette à l’origine) est emprunté au titre du dernier album d’un groupe vocal légendaire de rythme and blues de Detroit Enchantment des années 70.

Andrian Pertout propose en quelque sorte un voyage au pays de l’ensorcellement, de l’envoûtement par cette pièce contemporaine où l’on peut distinguer trois parties : la première et la troisième très rythmiques encadrent   la partie centrale plus variée et plus fluctuante.

JOHANNES BRAHMS (1833-1897): Trio Op.40 en mi bémol majeur pour piano, violon et cor (alto)

Brahms affectionnait particulièrement le cor naturel, le cor de chasse, incarnation pour lui du lyrisme romantique, pourtant remplacé, dès cette époque par le cor d’harmonie à pistons.

Ce trio inspiré à Brahms par les paysages de la Forêt noire lors de son séjour à Baden-Baden comprend quatre mouvements.

L’ANDANTE, songe mélancolique, répète trois fois le thème doux et expressif autour de deux airs plus animés. Le SCHERZO allie vigueur et même violence et apaisement teinté d’une légère tristesse. La mélancolie du troisième mouvement, l’ADAGIO MESTO, sombre recueilli, débouche sur la joie de vivre du Finale : l’ALLEGRO CON BRIO évèle l’âme allemande des forêts profondes avec des visions tournoyantes de chasse-à-courre, de galops et même de fanfares.