18h, Église Sainte-Eugénie de Saillagouse
GRANDS QUINTETTES avec CLARINETTE
JOSEP FUSTER
& Quatuor Glinka
Programme
W. A. Mozart (1756-1791)
Quintette en la majeur, K 581. « Stadler quintette »
pour clarinette, 2 violons, alto et violoncelle
- Allegro
- Larghetto
- Menuetto
- Allegretto con variazioni
Johannes Brahms (1833-1897)
Quintette en si mineur, opus 15
pour clarinette, 2 violons, alto et violoncelle
- Allegro
- Adagio
- Andantino
- Con moto
Josep Fuster, clarinette
Quatuor Glinka:
Ala Voronkova, Rafael Dengra, Guerassim Voronkov, Guillaume Terrail.
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
QUINTETTE pour clarinette et cordes en la majeur K581 (1789)
Première œuvre de l’histoire de la musique à associer la clarinette au quatuor à cordes, ce quintette est dédiée au clarinettiste virtuose Anton-Paul Stadler, ami de Mozart qui apprécie tout particulièrement les ressources techniques et sonores de cet instrument . L’œuvre est en quatre mouvements :
- ALLEGRO Au chant clair et tendre des cordes qui créent un climat de recueillement solennel, répond l’exaltation vibrante de la clarinette. Le développement des trois thèmes s’achève en forme d’hymne enthousiaste.
- LARGHETTO La douce cantilène de la clarinette, bercée par les cordes en sourdine, crée une atmosphère de nocturne raffiné et annonce le sublime adagio du futur concerto pour clarinette.
- MENUETTO La sérénité du larghetto est tempérée par les cordes mélancoliques, mais la clarinette, retrouvant ses origines de flûte champêtre de berger, les entraîne dans la joie et la facétie d’un chant rustique.
- ALLEGRETTO CON VARIAZIONI Le finale développe un thème d’une franche allégresse. Tendresse, joie et bonne humeur, avec un voile de mélancolie parcourent les cinq variations. L’alto, autre instrument chéri de Mozart, est mis en valeur.
Ce quintette, qui donne ses lettres de noblesse à la clarinette, inaugure le répertoire pour clarinette et cordes ouvrant la voie notamment à Johannes Brahms.
Johannes Brahms (1833-1897)
QUINTETTE pour clarinette et cordes en si mineur Op. 115 (1891)
Comme pour Mozart, avec la rencontre d’Anton Stadler, le clarinettiste d’exception , Richard Mühlfeld, révèle les trésors de timbre, de dynamique et d’expressivité de cet instrument à Brahms et il compose, dans une inspiration fulgurante, le Trio op.114 pour clarinette violoncelle et piano et ce quintette.
Même douceur voilée et fluide chez les deux compositeurs avec davantage de sérénité nostalgique et douloureuse pour cet immense Notturno en quatre mouvements :
- ALLEGRO Dans une atmosphère automnale, mélancolique émerge peu à peu le thème principal. Clarinette et cordes soupirent, moelleuses, fluides et tendres.
- ADAGIO Dans une évidente allusion à Mozart, la clarinette et les cordes en sourdine chantent une douce berceuse élégiaque. Les ressources virtuoses et le jeu rhapsodique de la clarinette sont bien mis en valeur.
- ANDANTINO Un préambule exprimant une joie simple est suivi d’un presto qui précise le thème, mais l’ensemble, curieux, reste furtif, quelque peu fantomatique.
- CON MOTO Le finale est composé d’un thème et de cinq variations . A l’unisson ou en contrepoint les cordes et la clarinette suggèrent la palpitation de la vie qui persiste, comme une plainte murmurée , un tendre adieu de Brahms, à l’automne de sa vie. Le leitmotiv initial est repris, donnant l’impression d’un achèvement cyclique, calme et résigné.