20h, Église Sainte-Eugénie de Saillagouse
Année consacrée au 250ème anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven
Intégrale des sonates pour violon et piano (2/3)
Programme
Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)
Sonata nº 2 Op. 12 Nº 2 en la majeur
Allegro vivace. Andante più tosto allegretto. Allegro piacevole.
Sonata 6 Op. 30 Nº 1 en ut mineur
Allegro. Adagio molto espressivo. Alegretto con variazioni
Sonata 7 Op. 30 Nº 2 en ut mineur
Allegro con brio. Adagio cantabile. Scherzo (allegro).Finale (allegro).
Sonata 8 Op. 30 Nº 3 en sol majeur
Allegro assai. Tempo di menuetto. Allegro vivace.
Ala Voronkova, violon
Guerassim Voronkov, piano

Présentation
Ludwig van Beethoven
Sonate N°2 en la majeur Op. n°2
– Allegro vivace; Andante, più tosto allegretto; Allegro piacevole
Composée entre 1796 et 1798, dédiée au compositeur Salieri, cette sonate garde l’esprit du divertissement de salon mais le tempérament de Beethoven et sa puissance d’invention s’y manifestent. A L’alerte allegro vivace au rythme dansant succède la méditation de l’andante, dialogue serré et modulant entre les deux instruments très imbriqués. Sur un rythme de menuet, des éléments de variations, où se mêlent ardent lyrisme et allure mesurée, déroulent une ronde légère autour du thème apaisé.
Sonate N° 6 en la majeur Op. 30 n°1
-Allegro, Adagio molto espressivo, Allegretto con variazioni
La première sonate de l’opus 30 (1802) est dédiée, ainsi que les deux autres du même opus, au tsar Alexandre 1er de Russie. L’allegro initial repose sur deux thèmes d’un lyrisme délicat. L’adagio , tout aussi chantant, déroule une mélodie d’une tendresse poignante. L’allegretto est construit sur un
thème assorti de six variations, colorées et bien contrastées, avec un jeu subtil de rythmes décalés entre les deux instruments.
Sonate N°7 en ut mineur Op. 30 n°2
– Allegro con brio. Adagio cantabile. Scherzo (allegro). Finale (allegro).
Cette sonate a un caractère dramatique. Le premier mouvement s’ouvre sur un thème sombre au piano, repris par le violon. Les deux instruments dialoguent énergiquement. Au tumulte de l’allegro succède la douleur intériorisée de l’adagio, mélodie d’une tendresse poignante, pleine de mystère et de poésie. Un scherzo incisif, fin de spirituel et un rondo à la mélodie sinueuse, construit sur un thème assorti de six variations, terminent cette sonate.
Sonate N°8 en sol majeur Op. 30 n°3
– Allegro assai. Tempo di minuetto. Allegro vivace.
Dans le premier mouvement, la musique respire l’insouciance, l’appel au bonheur. Le plaisir de composer de Beethoven s’y devine. Ce robuste allegro, dynamique et lyrique, contraste avec le deuxième mouvement où semble percer l’angoisse du compositeur, pressentant depuis quelques années le drame de sa surdité. La mélodie se répète, identique à elle-même, mais dans une polyphonie variée. L’allegro vivace final, sorte de perpetuum mobile, repose sur des rythmes qui évoquent les danses traditionnelles russes, hommage sans doute au pays du dédicataire de l’Opus 30, le Tsar Alexandre 1er de Russie.