18h, Église Sainte-Eugénie, Saillagouse
Année consacrée au 250ème anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven
Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)
Intégrale des sonates pour violon et piano (3/3)
Sonata nº 3 Op. 12 Nº 3 en mi bémol majeur
Allegro con spirito. Adagio con molto espressione. Rondo allegro molto .
Sonata 10 Op. 96 en sol majeur
Allegro moderato. Adagio espressivo. Scherzo. Poco allegretto.
Sonata 9 « Kreutzer » Op. 47 en re meneur
Adagio sostenuto / Presto. Andante con variazioni. Finale.
Ala Voronkova, violon
Guerassim Voronkov, piano

Présentation
Ludwig van Beethoven
Sonate N°3 en mi bémol majeur Op. 12 n°3
-Allegro con spirito, Adagio con molto espressione, Rondo (allegro molto)
Composée entre 1796 et 1798, dédiée au compositeur Salieri, cette sonate garde l’esprit du divertissement de salon mais le tempérament de Beethoven et sa puissance d’invention s’y manifestent . Le piano éclatant et volubile lance le premier mouvement , rejoint par les interventions brillantes du violon. Un chant paisible, d’une limpidité aérienne fait vivre l’expression lyrique de l’adagio, auquel succède, par le jeu combiné et brillant des deux instruments , le tourbillon sans fin de l’allegro molto débordant de gaîté.
Sonate N°10 en sol majeur Op. 96
-Allegro moderato, Adagio espressivo, Scherzo (allegro), Poco allegretto
C’est la dixième et dernière sonate pour violon et piano de 1812. Une figure en trille échangée entre violon et piano lance le premier mouvement vers un chant libre et alerte. L’adagio, méditation poignante, sorte de rêverie amoureuse, se nourrit de délicates arabesques de la part des deux instruments. Le scherzo introduit une danse villageoise très rythmée. D’inspiration folklorique le rondo final se compose d’une suite de variations sur un air de danse, où se déploie l’inventivité du compositeur dans l’interprétation de la forme thème et variations. Violon et piano sont totalement imbriqués.
Sonate N°9 en la majeur Op. 47 «A Kreutzer»
-Adagio sostenuto/Presto, Andante con variazoni, Finale ( presto)
La plus célèbre et la plus longue des dix sonates, composée en 1802-1803, dédiée à Rodolphe Kreutzer, violoniste virtuose français, est écrite dans un style concertant où le piano et le violon rivalisent et s’unissent, en un « véritable corps à corps ». L’introduction lente de l’adagio mène à un presto tendu, plein d’énergie et de puissance dramatique. Puis, une série de quatre variations où, dans un climat de détente poétique, s’épanche le lyrisme d’une tendresse apaisée. Le troisième mouvement reprend le corps à corps vertigineux au point que ce duel incessant devient magistralement plus symphonique que chambriste.